Une approche globale
Selon la définition proposée par le bureau européen de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 1994 lors de la conférence d’Helsinki, la santé environnementale comprend les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement.
Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures »
L’environnement et sa qualité constituent l’un des déterminants de notre santé, ce que l’Organisation mondiale de la santé illustre par la formule «Environnement d’aujourd’hui, santé de demain ». L’OMS estime que 24% des maladies dans le monde sont causées par des expositions environnementales qui peuvent être évitées. Ainsi, un environnement plus sain permettrait d’éviter, chaque année, près de 13 millions de morts dans le monde.
Ces impacts ont également un coût économique important. Le poids sanitaire des atteintes à l’environnement représenterait de 0,5 à 3,2% du PIB des pays de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) à hauts revenus, hors maladies professionnelles et plus les connaissances progressent plus ces chiffres apparaissent sous-estimés. A l’inverse, un environnement préservé est source de santé, de bien-être et contribue à une meilleure qualité de vie.
Les problématiques sanitaires et environnementales sont particulièrement complexes, du fait notamment de la multitude des paramètres à prendre en compte. Que les risques soient avérés ou suspectés, il est de la responsabilité des politiques publiques, à l’égard des générations présentes et futures, de mettre en œuvre des mesures de prévention ou de précaution visant à réduire les sources de nuisances et diminuer l’exposition des populations.
Il convient donc de mobiliser l’ensemble des politiques publiques (énergie, aménagement, urbanisme, transports, industrie, recherche, agriculture, environnement, éducation, consommation, alimentation, etc.). La prise de conscience individuelle et collective du lien entre environnement et santé doit également concerner tous les acteurs (associations, entreprises, salariés, usagers, collectivités…) à tous les niveaux territoriaux (européen, national, régional, local).
L’éducation à l’environnement et au développement durable joue ainsi un rôle majeur dans cette prise de conscience, en intervenant dès le plus jeune âge. C’est pourquoi le CPIE a décidé de développer ses interventions sur ce thème.