Liens entre biodiversité de l’environnement, microbiote humain et allergies
Les études montrant les liens forts entre diversité des écosystèmes et santé humaine se développent de plus en plus. Parmi elles, une récente étude finlandaise (Hanski et al., 2019), basée sur l’analyse des liens entre degré d’affections allergiques au sein d’une population d’adolescents et état de la biodiversité de leur proche environnement, montre nettement une diminution de la diversité du microbiote et de son potentiel immunitaire dans le cas d’un environnement à diversité biologique dégradée. A l’inverse, une forte biodiversité permet un plus haut niveau de diversité du microbiote et de la surface de l’épiderme, favorisant la réponse immunitaire.
Ainsi, un déclin rapide de la biodiversité au sein des écosystèmes pourrait très certainement être un facteur contributeur du développement des allergies et d’autres maladies chroniques inflammatoires au sein notamment des populations urbaines à l’échelle planétaire. Il faut rappeler qu’un certain nombre de spécialistes estiment qu’entre 60 et 80% de la population mondiale vivra dans une aire urbaine à l’horizon 2050.
La préservation de la diversité biologique au sein des écosystèmes sauvages, agricoles, et dans le cœur des espaces urbains est ainsi un enjeu d’une grande importance, de même que la capacité de l’être humain à se confronter très régulièrement à cette biodiversité afin de renforcer son système immunitaire.
Guillaume Février